Autrefois pratiquée par les seuls passionnés de pêche au gros en Méditerranée, cette technique n’est
plus aujourd’hui réservée à une élite.
Lorsque l’on parle de pêche au broumé, on pense tout de suite à la pêche des gros thons rouges.
Grâce à cette technique, les prises opposent une résistance telle qu’il faut engager souvent un véritable
combat, digne du meilleur « Big Game Phishings » c’est-à-dire la grande pêche sportive en mer.
La pêche sportive a connu dans tous les domaines une évolution spectaculaire et rapide : jusque dans les
années 70, seuls quelques passionnés capturaient à la traîne lente des thons géants en haute mer ou sur
les fosses.
Certains pêcheurs français, habitués du golfe du Lion, depuis toujours un haut lieu des migrations de ces
géants, ont développé cette technique, faisant la démonstration de son efficacité.
Elle consiste à poster ou à laisser dériver son embarcation sur un lieu où la présence des thons est quasi
certaine, et à les attirer près du bateau grâce à de grandes quantités de broumé :
(Envoie de sardines ou d’anchois dans le courant afin de former une ligne continue d’appâts, le thon
rencontrera et remontera le point de départ des appâts, là où les lignes du pêcheur l’attendent. C’est
l’amorçage irrésistible pour certains poissons, comme le thon).
La pêche au broumé se pratique à partir d’une embarcation dérivante, ce qui signifie que l’on pêche dans
le courant, dit en dérive. Mais on considère aussi que cette pêche peut se pratiquer d’un bateau à
l’ancre. Sur des fonds de plus de 100m et en présence de fort courant. Il est d’ailleurs conseillé de
maintenir son bateau ancré dès que la dérive dépasse 1,2 nœuds. Sinon la chaine de votre broumé peut
être interrompue.
Les pêcheurs sportifs américains péchaient les gigantesques « bluefins » depuis les Bahamas et Canada.
Ces bluefins ne sont rien d’autre que des Thunnus thynnus. (Thon Rouge)